Un sans-papier algérien de 41 ans comparaissait, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Marseille. L’homme, sous le coup d’une expulsion, est poursuivi pour des faits d’outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique et une omission de se présenter au commissariat de police du lieu de son assignation à résidence.
Selon le journal régional La Provence, c’est le profil psychiatrique du sans-papier algérien qui inquiète les autorités judiciaires. Le quadragénaire est assigné à résidence, à Marseille, suite à l’impossibilité de son expulsion vers l’Algérie. L’homme est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire national renouvelée à deux reprises.
L’Algérien présente en effet un profil intrigant. Le psychologue de la cour évoque « un discours politique de vengeance sous forme de radicalisation ».
Lorsque la présidente demande au prévenu de s’exprimer, il prononce un discours très crypté et énigmatique. « Je serai jugé de mes actes. Ceux qui ont créé ce masque (anti-Covid, ndlr) seront jugés sur terre avant d’être jugés dans l’au-delà. Moi, je me défendrai pour ma liberté d’expression jusqu’à ma mort. Et personne ne me fera entrer en enfer ni me sortira du paradis, » dit-il.
L’homme, sans antécédent à caractère terroriste, a été placé en détention provisoire. Le tribunal a parallèlement ordonné une expertise psychiatrique de l’intéressé. L’affaire a été renvoyée sur le fond à la date du 27 septembre.
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