Un Algérien détenu pendant 20 ans à Guantánamo renvoyé en Algérie

Cet Algérien a été libéré de Guantánamo Bay par les autorités américaines le samedi 2 avril. Il sera renvoyé vers l’Algérie. Le transfert avait été organisé sous l'administration Obama, mais a été suspendu sous le président Donald J. Trump, indique le News York Times.

Sofiane Barhoumi, d'origine algérienne âgé de 48 ans, est soupçonné d’avoir été instructeur dans un camp d’Al-Qaïda. Il était détenu dans la prison militaire Guantánamo, même après avoir été autorisé à être transféré au cours des dernières semaines de l'administration Obama.

Ce détenu algérien avait initialement été inculpé en 2005 pour complot lié au terrorisme. Il était accusé d’avoir été instructeur dans un camp d’Al-Qaïda, puis d’avoir formé deux Saoudiens à la fabrication de détonateurs à distance. Il a été capturé au Pakistan et rapidement emmené à Guantanamo Bay, où il n'a jamais été jugé.

Par ailleurs, Sofiane Barhoumi a été informé en août 2016 qu'il était éligible à la libération, mais son cas a été écarté par une politique de l'administration Trump qui a généralement interrompu les transferts.

Vers la fermeture définitive de Guantanamo

Le décision de son transfert était la deuxième cette année et la troisième depuis que le président Biden a pris ses fonctions dans le but de fermer Guantanamo. Aujourd'hui, 37 détenus restent, dont 18 qui sont accrédités pour être placés sous la garde d'un autre pays si les diplomates américains peuvent préparer des offres sûres pour qu'ils partent.

Les États-Unis apprécient la volonté de l'Algérie et d'autres partenaires de soutenir les efforts américains en cours vers un processus délibéré et approfondi axé sur la réduction de la population pénitentiaire et à terme, la fermeture définitive de Guantanamo.

L'avocate de Sofiane Barhoumi, Shayana Kadidal, a décrit le prisonnier comme l'un des captifs les plus coopératifs de Guantanamo, un homme qui a aidé à apaiser les tensions entre les prisonniers indisciplinés ou frustrés et les gardes de l'armée qui effectuaient généralement des périodes de service de neuf mois.

Pour rappel, le gouvernement américain s’est engagé à fermer, à terme, le tristement célèbre centre de détention, ouvert après les attentats djihadistes du 11 septembre 2001, dans le cadre de «la guerre contre le terrorisme ».

 

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