Homosexualité : l'Algérie exprime sa position à l'ONU

L'homosexualité est considérée comme un délit en Algérie et est vigoureusement punie par la loi. Invitée à revoir sa copie lors de la session du Groupe de travail intergouvernemental du Conseil des droits de l'homme, tenue vendredi dernier à Genève, en Suisse, le représentant algérien n'a pas lâché du lest et défendu crânement cette position.  

L'Algérie ne dépénalisera pas l'homosexualité, c'est ce qu'a fait savoir son représentant lors de la session du Groupe de travail intergouvernemental du Conseil des droits de l'homme, tenue vendredi dernier à Genève.

Plusieurs voix se sont levées pour critiquer la position de l'Algérie à ce sujet. Des pays ont estimé qu'il s'agit d'une atteinte aux Droits de l'homme. Le représentant algérien à cette réunion ne s'est pas pour autant fait impressionné et affirmé que la position de l'Algérie ne changera pas.

Il a expliqué cependant que cela répond à des considération sociales et des valeurs religieuses qui n'acceptent pas ce genre de pratiques dans la société.

"La démocratie ne s'accommode pas des comportements portant atteinte à la dignité des personnes"

Le ministre algérien de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, qui a également intervenu lors de cette rencontre a abondé dans le même sens. Il a souligné ainsi que "la démocratie ne s'accommode pas des comportements portant atteinte à la dignité des personnes...".

Le membre du gouvernement a souligné en outre que l'Algérie "croit en le pluralisme, appuie le principe d'universalité des droits de l'homme et rejette toute imposition d'un seul modèle unifié d'une organisation sociale ou politique ou d'une vision unilatérale de valeurs étrangères qui ne reconnaissent pas les spécificités philosophiques, civilisationnelles, historiques, culturelles et religieuses des Etats".

Le ministre algérien qui a présenté le quatrième rapport de l'Algérie au titre de l'Examen périodique universel (EPU), a indiqué également que "la liberté d'opinion et d'expression ne doit pas être un outil de subversion ou un vecteur de propagation de la violence ou du discours haineux, à même de menacer le tissu social des pays", a-t-il conclu.

Retour en haut