Immigration maghrébine : un problème français (Contribution)

Certains pointeront du doigt la crispation des esprits dans l’aliénation post coloniale, quand d’autres, pourtant issus de du même registre éthique, social et identitaire défendront les valeurs de la République française et l’intégration dans celle-ci.

Personne ne peut avancer un chiffre précis sur le nombre de Maghrébins de France, car les statistiques ethniques sont interdites dans le pays. Néanmoins, le rapport de l’INSEE daté de 2019 indique que la France comptait à cette date près de 1,95 million d’émigré maghrébin. Ajoutant à ce chiffre les 2,55 millions de descendants directs nés en France d’au moins un parent maghrébin.

Nous assistons à une évolution exponentielle de cette population qui, jadis, était la constituante indigène soumise à la France coloniale… Celle de l’expansion territoriale et de la colonisation des espaces.

On note aujourd’hui une montée de l’ultra droite française à travers le quasi-candidat à la présidentielle de 2022 Éric Zemmour qui n’hésite pas à tirer à bout portant sur l’immigration qui, selon lui, est de toute évidence la source d’une désincarnation de la France des années 1960 voir 1970. Il présente des chiffres, des faits, propose la nuance et s’engage corps et âme d’après son entourage dans un combat qui est le sien et celui de tout français souverainiste.
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La réalité des choses est que Monsieur Zemmour n’a pas tort de supposer, il n’a pas tort défendre la France de son enfance ou de dénoncer des problèmes d’ordre public et d’insécurité liés à cette même communauté issue de l’immigration et a fortiori musulmane. Il n’a pas tort d’espérer un changement, de supposer le grand remplacement au titre de certaines villes françaises désertées aujourd’hui par le français de souche. Mais il reste à mon sens inacceptable qu’il nie la réalité des politiques successives depuis les années 1960 qui ont conduit au résultat tel que nous le constatons aujourd’hui.

Les cités nord, et Bassens de Marseille sont l’exemple de la politique de l’accueil au lendemain de l’indépendance de l’Algérie. Des bâtiments sortent de terre en un temps record, puis des familles de tout genre y sont entassées. La réalité est que la précipitation donne lieu à des conditions de précarité très importantes. Précarité qui à son tour donne naissance à la désobéissance, à la délinquance et au sentiment d’être un sous-peuple au milieu du vrai jouissant de toutes les commodités que la république offre aux siens.

C’est le même état d’esprit qui est transmis de génération en génération à travers les enfants des premiers immigrés.La France a dû instruire aux valeurs républicaines ces rescapés de l’autre rive de la méditerranée. Il fallait les former, les orienter et investir dans cette catégorie de gens qui ne voulaient outre qu’un confort quotidien dans le travail et la famille.

L’évolution a fait qu’au jour d’aujourd’hui la France a construit sa criminalité, sa délinquance, et ses problématiques à travers ces générations qui ont grandi avec le sentiment d’être ignorées, transmis essentiellement par leurs aïeuls parfois à tort.
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Le constat est là mais les régimes successifs de droite comme de gauche n’arrivent toujours pas à admettre les faits, les réalités et les conséquences. On préfère combattre les cités au rythme des événements politiques, remplir les prisons sans réformer le système carcéral et nier qu’il est aujourd’hui une école en radicalisation islamo-terroriste.

L’ego surdimensionné des responsables préfère combattre l’illégalité mais jamais dans sa totalité car on bloque ceux qui travaillent et espèrent une régularisation, mais facilitent l’accès a ceux qui volent, violent, trafiquent et négocient une union avec une citoyenne française… une citoyenne française qui, d’ailleurs est souvent issue de l’immigration.

Le constat et tel, mais ce ne sont là que quelques pensées d’un esprit troublé.

Par Sofiane Kherraz. 

NDLR : L’opinion exprimée dans cette contribution est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Algérie Expat.

 

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