Manque d'immunoglobulines au CHU de Tizi- Ouzou : les enfants atteints d'immunodéficience et leurs parents dans la tourmente

Les enfants atteints d’immunodéficience et leur parents sont dans la tourmente dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il ne savent plus en effet à quel saint se vouer à cause de l'indisponibilité des immunoglobulines au niveau du Centre Hospitalo- universitaire(CHU) Nedir Mohamed.

" Mon fils souffre d'une immunodéficience. Pour sa prise en charge, son médecin traitant a préconisé immunoglobulines qu'il doit se faire injecté tous les 21 jours. Chose qu'il faisait le plus normalement du monde il y a plus d'une année", a expliqué un des parents concernés. Avant de poursuivre " sauf que depuis plus de deux mois, il en a pas pris".

La raison? Ce père affirme qu'au départ il a cru, lui et les autres parents de malades pris en charge au niveau du CHU, que cela était dû au travaux d'aménagement que le service " consultation de pédiatrie" subissait. Il a expliqué que ledit service a fermé ses portes à cause des travaux entamés avant le ramadan.

Le témoignage frappant d'un parent

A son grand bonheur, ce dernier a ré-ouvert ses portes, a t-il remarqué lundi 9 mai, en se présentant au CHU pour justement se renseigner sur la prise en charge de son enfant. A sa grande surprise, on lui a fait apprendre que son enfant ne pourra pas reprendre son traitement pour autant. On lui a expliqué en effet qu'un autre problème a surgi : la pharmacie centrale du CHU se trouve en rupture de stock des immunoglobulines.

"On m'a clairement demandé d'aller chercher et d'essayer de m'en procurer moi même", a t-il encore dit. Ce père à l'instar des autres parents des enfants souffrant de la même maladie se retrouvent du coup, livrés à eux mêmes. Leurs progénitures ont pourtant besoin de ce traitement régulièrement au risque d'attraper des infection à répétition.

Le président de la République interpellé

Ces parents qui ne peuvent probablement pas se procurer d'immunoglobulines, ne peuvent cependant pas rester les bras croisés. L'un d'eux a donc pris la décision de lancer un véritable cri de détresse et de s'en remettre au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'invitant à intervenir pour mettre fin à son calvaire et celui de son fils et des autres malades. " Je crois savoir que le président a donné des instructions dernièrement pour la prise en charge de ce genre de malades.", a déclaré ce parent.

Cela est d'ailleurs, vrai. Lors du Conseil des ministres tenu le 24 avril dernier, le chef de l'Etat a e effet ordonné de prendre en charge les enfants souffrant de la phénylcétonurie et l’immunodéficience "en assurant des compléments alimentaires et des médicaments et en autorisant à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d’importer et de distribuer les médicaments et les compléments alimentaires relatifs à leur régime thérapeutique". C'est ce qu'a été indiqué en effet, dans le communiqué de la présidence ayant sanctionné le dit Conseil.

 

Retour en haut