Picanto à 50 millions : comment “Eagle Flyer” arnaquait les Algériens

Suite aux offres alléchantes et aux fausses promesses, le propriétaire de la société “Eagle Flyer” est condamné à 5 ans de prison. Faisant près de 1800 victimes d'escroquerie, les auteurs sont rattrapés par la justice. La sentence est prononcée ce jeudi à l'encontre de L. Sofiane, le principal mis en cause.

Le Procureur de la République près le Tribunal correctionnel de Dar El Beida a requis une peine de 5 ans de prison et de 200 000 dinars d'amende, à l'encontre du prévenu arrêté L. Sofiane. Le gérant de la société Eagle Flyer est accusé d'escroquerie à l'encontre d'environ 150 personnes, dont la plupart résident à Alger et Boumerdès.

Les gérants de cette entreprise ont tout fait pour gagner la confiance de leurs victimes, car effectivement, tout marchait normalement à la création de cette entreprise "Eagle Flyer" en 2016. Certains adhérents avaient réellement bénéficié de voitures.

Offres alléchantes et promesses

Les gérants de cette société d’affaires promettaient des voitures à raison d’une somme de 500 000 DA. Après ses offres alléchantes qu'a proposé l'entreprise d'affaires, ses clients se sont retrouvé avec rien au retour. L'entreprise promet en effet aux intéressés des voitures de rêves contre une contribution de 50 millions de centimes seulement.

Les gens ont été séduits par cette possibilité d'acquisition d'une belle voiture à un prix symbolique, mais au final ce n'était que ruse et manipulation. [the_ad id="7305"] En contre partie, le client s'engage à faire la prospection et ramène d'autres acheteurs. En effet, le contrat stipulait plusieurs clauses que le client devait respecter, notamment celle qui consistait à ramener le plus grand nombre de clients à la société.

Pièges et méthodes frauduleuses

L'entreprise a également exigé aux victimes de faire de la publicité sur les sites de réseaux sociaux disponibles et sur le site Web de l'entreprise. En laissant des avis sur les publications sur la page officielle et en les partageant avec d'autres personnes concernées. En cas de non-respect de l'activité publicitaire, Eagle Flyer se désengage de ses obligations.

Pa ailleurs, selon les victimes, qui se sont constituées partie civile dans l'affaire, l'entreprise a utilisé des méthodes frauduleuses et trompeuses. Malgré le versement de l'argent au gérant "D. [the_ad id="7305"] Mohammed Amine", les acquéreurs se retrouvent dans des pièges. En effet, ce dernier, qui est en état de fuite, reçois les 50 millions de centimes mais sans livrer la voiture à l’intéressé.

Escroquerie et arnaque à grande échelle

Pour rappel, en septembre dernier, le tribunal de Boumerdès a émis un mandat d’arrêt contre les deux gérants du bureau d’investissement “Eagle Flyer”, pour escroquerie. La décision du tribunal avait été motivée par une plainte déposée par pas moins de 150 personnes. "En tout, nous comptons plus de 1 800 victimes de cette nouvelle affaire escroquerie”, avait affirmé un avocat lors de ce procès.

“Chaque client, à qui on demande de ramener d’autres acquéreurs, contribue avec une somme de 500 000 DA pour bénéficier, dans les 6 à 10 mois qui viennent, d’un véhicule. [the_ad id="7305"] Ils ont expliqué aux gens qu’avec cet argent, ils vont aussi investir dans l’immobilier en Turquie, dans le chocolat au Liban et dans l’eau minérale en Tunisie”, a-t-il relaté encore cet avocat des victimes.

Selon lui, les gérants de Eagle Flyer ont utilisé une ruse : “Chaque client, à qui on demande de ramener d’autres acquéreurs, contribue avec une somme de 500 000 DA pour bénéficier, dans les 6 à 10 mois qui viennent, d’un véhicule qui avoisine les 1 600 000 DA", avait-il relaté. Seulement, quelque temps après, les objectifs ont changé.

Le verdict le 31 mars

Selon les éléments de l'enquête, l'accusé arrêté, L. Sofiane, a été poursuivi en justice, suite à une dizaines de plaintes reçues par le Tribunal correctionnel de Dar El Beida. Des dizaines de victimes ont assisté à l'audience. Ils demandent au tribunal de récupérer leur argent, en plus d'une compensation financière pour les dommages qu'ils ont subis.

De son côte, le principal accusé, lors de l'audience du procès, a tenté de nier les accusations portées contre lui. Il renvoit la responsabilité et met en cause Mohamed Amine, qui se trouve à l'étranger.

Ainsi, le président de séance a également décidé de renvoyer l'affaire en délibéré pour prononcer le verdict le 31 mars..

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