Polémique autour de l'émission de Samira TV: l'ARAV réagit

L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) n'a pas tardé à réagir à la polémique suscitée par l'épisode de l’émission« Tourath Bladi » (le patrimoine de mon pays) diffusée sur la chaîne Samira TV  durant les soirées de mois de ramadhan 2022.

Il faut dire que ce programme a suscité un véritable tollé sur la toile. L'émission a été critiquée sur les réseau sociaux pour son contenu et des images évoquant des "pratiques révolues et relatives à l'esclavagisme".

La scène en question montre en effet des hommes de peau noire qui servaient des femmes mondainement habillées. Ces dernièrement portaient ainsi des tenues traditionnelles et parées de bijoux en or.

Assises autour d’un thé et des gâteaux et discutant entre elles, ces femmes ne prêtaient la moindre attention à leur serviteurs qui portaient eux des habits à la mode ancienne. Ces hommes faisaient des allés et retours entre elles et les servaient de temps à autre sans que ces femmes n’aient la gratitude de les remercier.

Les explications de la directrice de la chaine Samira TV

Prenant acte à la polémique que ce programme a suscité, l'ARAV a ainsi écouté la directrice de la chaine incriminée. "La directrice de la chaine a affirmé que le programme n'avait nullement l'intention d'offenser et de discriminer à travers les scènes montrant un jeune homme à la peau noire servant du thé, citant pour preuve que le programme avait montré un autre jeune homme à la peau blanche servant du thé, et cela n'a pas été interprété comme offensant à aucune frange de la société", a indiqué l'ARAV dans un communiqué rendu public dans la soirée de dimanche 25 avril concernant cette affaire.

" Eviter es jugements de valeur sur les réseaux sociaux"

L'ARAV souligne avoir "noté que ces interprétations et lectures, fondées sur la sémiologie de l'image et faites de manière sélective, ont accordé de l'importance à certaines scènes plus que d'autres sans s'appuyer sur des données scientifiques, qui sont pour la plupart établies par des spécialistes et des experts, et non pas par des utilisateurs des réseaux sociaux".

La même autorité a regretté que cette affaire a pris "des dimensions et des interprétations dangereuses qui ne sont pas liées à nos valeurs culturelles et civilisationnelles". Elle a appelé par ailleurs à éviter "les jugements de valeur" émis sur les réseaux sociaux.

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