Voici comment l’Aid el-Fitr a été célébré à Montréal

La majorité des pays musulmans ont célébré l’Aid el-Fitr ce lundi 02 mai. C'est le cas de Montréal au Canada qui compte une grande communauté musulmane. À la mosquée Al-Rawdah, de Cartierville, c’est l’occasion de faire le bilan d’un mois de spiritualité, mais aussi d’entraide et d’actions solidaires.

Pour la fin du mois de jeûne, les fidèles pourront effectuer la prière rituelle en groupe à la mosquée. Mais pour l’aspect festif, des animations sont programmées à la salle Embassy Plaza à Laval.

A l'occasion de la fête religieuse de l'Aid qui marque la fin du Ramadan, au-delà, des aspects rituels, le mois a permis aussi de favoriser les actions sociales. Sur ce plan, le groupe MACaide s’est largement mobilisé selon sa coordinatrice, Doumouh Balatji.

Bilan d’un mois de spiritualité

Après un mois de solidarité et d'entraide, les musulmans ont célébré l’Aïd-el-Fitr, la fête de la fin du ramadan. À la mosquée Al-Rawdah, de Cartierville, c’est l’occasion de faire le bilan d’un mois de spiritualité, mais aussi d’entraide et d’actions solidaires. Plusieurs paniers de nourriture ont été distribués à des familles dans le besoins.

Au-delà, des aspects rituels, le mois a permis aussi de favoriser les actions sociales. Sur ce plan, le groupe MACaide s’est largement mobilisé selon sa coordinatrice, Doumouh Balatji.

"Nous avons distribué 41 paniers alimentaires à l’organisme la Maison des parents, à Cartierville. Nous avons aussi donné 200 kg de viande et de poulet à la banque alimentaire la Corbeille", a-t-elle détaillé.

Désir de se retrouver à la mosquée

Ce ramadan, faut-il le signaler, aura été moins marqué par la pandémie notamment pour les prières du soir. Ces rencontres étaient aussi l’occasion d’ouvrir la mosquée aux autres en organisant un Iftar de bon voisinage. En accueillant notamment les représentants des autres cultes ou des organismes communautaires.

"Les gens avaient le désir de se retrouver à la mosquée. Les activités se déroulaient sans distanciation et sans inscriptions préalables", a indiqué le directeur du Centre communautaire Laurentien et mosquée Al-Rwadah, de l’association musulmane du Canada (Muslim Association of Canada, MAC), Samer Elniz.

Activités de socialisation durant le Ramadan

Un repas traditionnel qui a permis d’explorer une gastronomie qui sort des habitudes à plusieurs niveaux. "Il y a des jeux gonflables, un bazar de produits palestiniens et maghrébins, des chants ainsi qu’un spectacle de danse traditionnelle syrienne", énumère M. Elniz.

Durant le mois de jeûne, des activités de socialisation ont pu être aussi programmées. "Nous avons organisé des Iftars, repas pour la rupture du jeune. Dans les premières semaines, c’était les week-ends. Mais dans les dix derniers jours, c’était chaque soir", a-t-il mentionné.

De l’aide aux familles de réfugiés

Son groupe a pu organiser un événement à la place Émilie-Gamelin et servir 200 repas chauds à des itinérants et des fleurs. Toute la nourriture a été préparée par des familles bénévoles. L’année passée, le groupe n’avait pu offrir que des sandwichs et de l’eau à cause des risques sanitaires.

De l’aide a été aussi fournie à des familles dans le besoin ou de réfugiés. "Ce que nous avons ressenti, c’est plus le besoin psychologique", a relevé Mme Baltaji. "Vous ne pouvez pas imaginer comment les gens avaient besoin d’un sourire et de mots d’encouragements tellement ils sont fatigués", a-t-elle observé.

Malgré la fin des restrictions sanitaires, les efforts de la communauté musulmane se sont toutefois heurtés aux difficultés financières. "Il y a une inflation, nous le voyons bien. Nous pouvions venir en aide à plus de familles auparavant", a regretté Mme Baltaji.

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