Sommaire
Le Maroc ne participera finalement pas au Championnat d’Afrique des nations (CHAN) dont le coup d’envoi a été donné dans la soirée de vendredi 13 janvier au niveau du stade Nelson Mandela, à Alger. La Fédération royale a mis ainsi en exécution ses menaces de boycott de la compétition. Par cette décision, elle se met devant de lourdes sanctions.
Participera, participera pas au CHAN 2023 ? Le Maroc a maintenu le suspens jusqu’au bout. Dans la soirée de jeudi 12 janvier, le ministère marocain des Affaires étrangères a affirmé que la sélection marocaine fera le déplacement en Algérie et jouera le CHAN.
Vendredi matin, soit le jour de l’ouverture officielle du tournoi, la sélection marocaine qui devait prendre part à cette compétition continentale réservée aux joueurs locaux était l’aéroport de Rabat-Salé pour un éventuel déplacement en Algérie.
Suspense jusqu’au bout
Finalement, elle n’a pas pu embarquer faute d’une autorisation d’Alger pour un vol direct vers Constantine. Pour rappel, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) avait exigé à ce que son équipe fasse le déplacement à bord d’un vol spécial de la Royale Air Maroc (RAM), depuis Rabat vers Constantine. Or, l’Algérie a fermé son ciel pour les avions civils et militaires marocains et ce depuis août 2021, après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le royaume.
Le Maroc savait dès le départ que son exigence ne pouvait pas être satisfaite. Il a toutefois joué le jeu jusqu’au bout. La présence des lionceaux de l’Atlas vendredi à l’aéroport de Rabat n’était en fait, estime-t-on, qu’un scénario scellé par la haute instance du football marocain pour soigner son image aux yeux du président de Confédération africaine du football (CAF) et celui de la FIFA qui avait débarqué à ce moment au même aéroport pour prendre part au tirage au sort de la Coupe du monde des clubs qui s’est tenu vendredi au Maroc.
Le jeu malsain du Maroc
La FRMF à sa tête son sulfureux président Faouzi Lakjaa voulait étaler la bonne volonté du Maroc pour participer au CHAN et porter ainsi le chapeau à l’Algérie qui ne lui a pas délivré la fameuse autorisation. Peine perdue en tous cas, le président de la CAF était en fait porteur d’une proposition d’Alger pour le Maroc.
Le pays hôte du CHAN proposait en effet au Maroc à ce que sa sélection prenne à vol direct vers Constantine avec une autre compagnie autre que la RAM. Une proposition qui a été d’ailleurs validée par la CAF, a indiqué le journaliste algérien du groupe qatari Bein Sports, Hafidh Derradji.
Le Maroc a perdu sur toute la ligne
Le royaume qui avait également une option pour permettre à son équipe de rejoindre Constantine et ce en faisant escale en Tunisie ou en Mauritanie a ainsi perdu sur toute la ligne dans cette petite bataille qu’elle a livré à l’Algérie. Non seulement, elle n’a pas pu faire plier son voisin qui a resté en marbre devant ses exigences, mais elle a également terni son image devant les instances internationales du football.
Son jeu et son boycott du CHAN pourrait en effet lui valoir de fortes sanctions, comme le stipule la réglementation. Une équipe qui décide unilatéralement de ne prendre part à une quelconque compétition officielle « est susceptible d’être sanctionnée par le Conseil de discipline de la CAF ». La loi est claire.
De lourdes sanctions en vue
Un « forfait déclaré moins de vingt jours avant le début de la compétition finale ou pendant celle-ci, entraînera, outre la perte du droit d’entrée, une amende de cent cinquante mille (150.000) dollars US ainsi que la suspension de l’association concernée pour les deux éditions suivantes du Championnat d’Afrique des Nations, sauf cas de force majeure tel que défini par la commission d’organisation de la CAF », précise l’article 80 du règlement du Championnat d’Afrique des Nations.
Présentement, le Maroc n’était pas face à une « force majeure » et devrait par conséquent s’attirer les foudres de la CAF qui tranchera sur la suite à donner à cette affaire prochainement.
Lire aussi – CHAN Algérie-2023 : les chaînes et le programme des matchs