Algérie : le montant de l’allocation touristique grimpe à 102 euros

Le montant de l’allocation touristique allouée aux Algériens voulant passer leurs vacances à l’étranger suscite la controverse. Elle est dérisoire par rapport au besoin d’un touriste. Le montant de cette allocation n’a pas évolué d’un iota depuis plusieurs années.

La dépréciation galopante du dinar algérien face à l’euro a réduit cette allocation à son plus bas en 2021. Avec un euro évalué autour de 162 dinars sur le marché interbancaire officiel, l’allocation touristique était de 88,90 euros, en octobre 2021.

En début de ce mois d’août, l’allocation touristique a augmenté pour atteindre 102 euros. La raison n’est pas une hausse du prix de dinar, mais plutôt la dépréciation de l’euro. En effet, le montant de l’allocation touristique est fixé par les autorités algériennes à 15 000 dinars pour chaque touriste partant à l’étranger une fois par an.

En raison de la baisse de la valeur de l’euro sur le marché interbancaire, cette allocation a atteint 102 euros depuis le début de mois d’aout. Mais ce montant reste très faible et ne peut répondre au besoin d’un touriste algérien à l’étranger pour plus de deux jours.  Cette somme dérisoire ne suffit même pas à réserver pour une nuit dans un hôtel respectable.

Des bureaux de change aux cotations du marché noir

Pour l’expert en économie Abderrahmane Aya, la solution est d’ouvrir des bureaux de change pour convertir les devises fortes au niveau des banques. Ces bureaux se chargent d’échanger la monnaie nationale en euro aux touristes suivant le cours de change au marché noir.

Cette somme est plafonnée à 15 000 dinars algériens est jugée très insuffisant voire dérisoire pour un touriste qui veut passer des vacances à l’étranger. Quand on compare avec les pays voisins on constate que l’écart est trop important. L’allocation touristique annuelle octroyée aux Marocains et Tunisiens se chiffre respectivement à 3500 et 1730 euros.

D’ailleurs, nombreux sont ceux qui pensent qu’il est préférable de supprimer définitivement cette subvention, à défaut de l’augmenter.  Car elle porte atteinte la réputation de l’Algérie et des Algériens.

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