La colère des Algériens de France privés de l'Aïd al-Adha au bled

La galère des ressortissants algériens, établis en France, désirant rentrer au pays n'en finit pas. Les places se font toujours aussi rares, que ce soit sur la compagnie aérienne Air Algérie ou son homologue de transport maritime, Algérie Ferries. Ils sont d'ailleurs des dizaines voire des centaines d'entre eux à faire l'impasse, encore une fois, sur la célébration de la fête de l'Aïd al-Adha avec les leurs proches au bled.

Air Algérie et Algérie Ferries ont été autorisées le mois de mai dernier à augmenter le nombre de leurs navettes à l'occasion de la saison estivale. La France, qui abrite une importante communauté algérienne, a bénéficié d'un nombre assez conséquent de nouvelles dessertes.

Ce renforcement de programme n'a cependant pas eu l'effet escompté. En effet, les places ne sont toujours pas à portée de main, et chères lorsqu'une qu'elles sont disponibles. Les Algériens font en effet des pieds et des mains pour réserver avec Air Algérie ou Algérie Ferries. Certains d'entre eux passent des nuits entières devant les agences des deux compagnies, en vain.

Du coup, plusieurs Algériens se trouvant en France ont pris la décision de faire encore l'impasse sur la célébration de l'Aïd el-Kébir avec leurs familles au pays. Pourtant, ils ont tant voulu renouer avec l'ambiance que procure cette fête religieuse au bled, après deux ans d'absence à cause de la crise sanitaire.

« On souffre énormément »

Finalement, concluent-ils, crise sanitaire ou pas la situation est la même. Prenant leur mal en patience, des émigrés algériens ne ratent cependant pas une occasion pour exprimer leur colère et critiquer les responsables des deux compagnies qu'ils tiennent pour responsables derrière leur calvaire.

« Les passe-droits, l’interventionnisme et la corruption n’ont pas été éradiqués du vocabulaire algérien, il ne faut pas s’attendre à ce que la situation s’améliore », a indiqué l'un d'eux au journal la Nouvelle République, qui a réalisé un reportage au niveau de l'aéroport de Lyon.

Le quotidien fait état d'une amertume indescriptible chez les Algériens se trouvant sur les lieux. « On souffre énormément, on ne trouve pas d’interlocuteur et on n’a pas trouvé à qui s’adresser pour raconter nos déboires », souligne un autre voyageur. Une déclaration qui en dit long en effet sur les souffrances de la communauté algérienne établie en France.

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