Un nouveau rapport alarmant sur l’islamophobie aux Etats-Unis

Une étude de l'Othering & Belonging Institute de l'UC Berkeley a révélé que la majorité des musulmans des Etats-Unis ont été victimes d’actes islamophobes. Selon un sondage, 67,5% des musulmans vivant dans ce pays  déclarent avoir été victime d'islamophobie au moins une fois dans leur vie. Les femmes sont les plus touchées avec un taux s'élevant à 76,7% pour contre 58,6% pour les hommes musulmans.

Le rapport intitulé « l'islamophobie à travers les yeux des musulmans », a été publié mercredi 29 septembre par l'Othering & Belonging Institute de l'UC Berkeley. Au total, 1 123 personnes ont été interrogées lors de cette enquête menée virtuellement, entre le 14 octobre et le 2 novembre 2020.

L’enquête relève que les femmes musulmanes étaient plus susceptibles que les hommes d'avoir personnellement vécu expérience islamophobe. 45 % des jeunes musulmans personnes âgés de 18 à 29 ans affirment avoir essayé de dissimuler leur identité religieuse par peur de la réaction des autres à leur égard.

L'islamophobie est un "très gros problème aux États-Unis"

60,6% des personnes interrogées pensent que l'islamophobie est un "très gros problème aux États-Unis". La quasi-majorité des répondants (93,7%) estiment que l'islamophobie affecte leur bien-être émotionnel et mental, précise le rapport.

Elsadig Elsheikh, directeur du programme Global Justice de l'Institut indique que « cela peut suggérer que même si un musulman n'est pas directement visé par un acte islamophobe, l'omniprésence de l'islamophobie dans nos médias et notre culture après le 11 septembre a créé un climat dans lequel les musulmans se sentent surveillés, jugés ou exclus dans certains forme ».

Un rapport qualifié de « révolutionnaire »

Par ailleurs, la plupart des répondants (79,4 %) sont convaincus que les valeurs islamiques sont cohérentes avec les valeurs américaines. 99,1 % des personnes interrogées pensent que c'est une bonne chose que la société américaine soit composée de citoyens de cultures différentes.
Les rédacteurs de ce rapport qualifié de « révolutionnaire » expliquent que leur travail  se concentre « sur les personnes victimes  de l'islamophobie, documentant leurs expériences collectives et enregistrant leurs voix », au lieu d'analyser uniquement la couverture médiatique ou de recenser les déclarations négatives sur les musulmans.

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